Les anciens Clysopompiers
Entre 1900 et 1914, il exista à l'Université libre de Bruxelles un Cercle étudiant répondant au doux nom de Clysopompiers. On ne sait rien de ce club si ce n'est qu'il se réunissait au cabaret du Diable-au-Corps, rue aux Choux.
De ces anciens Clysopompiers, nous n'avons retrouvé que deux traces. Leur nom figure - à côté de celui d' autres Cercles - sur un carton d'invitation au banquet donné le 12 janvier 1929 à l'occasion de la fermeture du Diable-au-Corps. Ils sont également mentionnés par le Bruxelles Universitaire du 20 novembre 1948, dans un article évoquant les guindailles du fameux cabaret.
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Leur nom est né des amours d'un clysopompe et d'un pompier. D'une part, le clysopompe est un injecteur quelque peu particulier : il permet d'éteindre le feu de ses propres entrailles ou celui d'un sociétaire. D'autre part, de nombreux Cercles étudiants du XIXe siècle (La Bohème à l'ULg, les Nébuleux et les Suaves à l'ULB...) donnèrent le titre de Pompier au membre chargé du service des boissons : clin d'oeil au gosier brûlant qu'il faut arroser mais aussi au tonneau de bière qu'il fallait alors littéralement pomper...
Depuis le XIXe siècle, les étudiants se servent de l'injecteur pour verser à boire à leurs Camarades. Cet instrument bien connu des carabins de Molière apparaît déjà en 1853 dans une scène de bal dessinée par Félicien Rops pour le journal de la Société des Crocodiles, à laquelle il appartenait.
Vivat Crescat Floreat Clysopompa !
Le Dégueuldi N+5 Maitrankal 1er Semestre d'Eté (soit le 16 mai 2014 en Philistin), onze chauds Poils - amis de la Science, du travail, du plaisir - accoururent des quatre coins de l’Alma Mater pour se livrer à quelques expériences de physique dans le labo de l’antique Bécasse.
On observa la propagation des ondes sonores : on secoua les tables de rires énhaurmes et on testa l’acoustique des lieux à coups de cantiques (physiques). Puis l’on se pencha attentivement sur le mystère des vases communicants : on s’aperçut rapidement que si les cruches de lambic étaient vides, les Poils étaient pleins. Mais l’on découvrit aussi avec surprise que le siphonage s’accompagnait de l’apparition de multiples Salamandres. Cette curiosité devrait intéresser les plus éminents biologistes.
On partit répéter ces expériences chez Toone. En chemin, on en profita pour vérifier la théorie de l’ondulation des corps et on ressuscita le glorieux Monôme pour résoudre cette question.
Arrivés chez Toone, les Camarades constatèrent avec bonheur que les différences de pression (de l'atmosphère et de la pompe) propres aux deux estaminets avaient une influence positive !
On injecta tant d’hectolitres de bière dans les thorax que ce fut, pour ainsi dire, l’inondation. De ce chaos liquide naquit la Société du Grand Clysopompe !
Mais qu'est exactement cette glorieuse Société ? Ainsi que l'indique clairement notre Comment : "§0. Le Clysopompe a le précieux avantage de permettre des injections personnelles et collectives. Comme on le constate par une coupe transversale, l’appareil présente la forme d’un Cercle, semblable à d’autres. La coupe longitudinale du bidule révèle un « tube creux à l’intérieur ». Si - vu la nuit de la Saint-Verhaegen - l’instrument peut rappeler une Buse coudée, il s’en distingue indéniablement par le fait qu’il y circule plus de liquide que d’air…"